"Tout cavalier fait du dressage consciemment ou non, et même s’il s’en défend. Le cheval ne fait aucune distinction entre une séance dite de « dressage » et sa simple utilisation. Tout emploi du cheval, même le plus banal, est à considérer comme un acte de dressage, positif ou négatif selon les cas, parce qu’il s’inscrit dans son psychisme. Au sens large, le « dressage » est donc l’ensemble des principes, méthodes et procédés employé à l’optimisation des moyens du cheval… Toutes races et disciplines confondues." (Philippe Karl).
En d’autres termes, l’éducation du cheval, s’effectue à chaque instant, à chaque action du cavalier, au sol ou monté, même sans l’intention de le "dresser".






Le cheval fonctionne par association. A chaque action du cavalier, il lui donne une réponse. Celle-ci est soit récompensée, soit sanctionnée selon le but recherché, voire totalement ignorée si le cavalier n’a pas conscience de ces gestes mais "dans tout ce que nous faisons, nous sensibilisons ou nous désensibilisons." (Andy Booth). Le cheval entre dans le processus d’apprentissage et intègre la même réponse au même stimulus si celui-ci a été répété suffisamment. Cependant, cette réponse est soumise à des contraintes fondamentales inhérentes au statut cheval :
- les aptitudes mentales et émotionnelles qui relèvent du psychisme. Elles évoluent en fonction de l’expérience et du niveau de dressage, en bien ou en mal pour le cheval.
- les aptitudes physiques qui dépendent de la nature physique même (anatomie, physiologie, locomotion, équilibre) et évoluent avec l’âge et le niveau de dressage, en bien ou en mal pour le cheval.
Ce principe général s’applique à tous les chevaux et ne saurait dépendre de telle ou telle discipline. C’est seulement dans la performance que ces derniers se différencieront.
 
La meilleure règle à respecter lorsque l’on souhaite "éduquer" ou "dresser" est donc celle du bon sens, qui tient compte de ces contraintes fondamentales.
"La théorie nous enseigne à travailler sur de bons principes, et ces principes au lieu de s’opposer à la nature doivent servir à la perfectionner." (François Robichon de La Guérinière).


Les méthodes employées, aussi diverses soient-elles, seront toutes bonnes si elles respectent ces principes et à l’inverse souvent pernicieuses si elles ne s’appliquent pas dans le bon sens physique et psychique du cheval. De ce fait, les procédés, les moyens peuvent varier, se spécialiser selon les disciplines envisagées, tant qu’ils respectent la règle du bon sens. "Ce qui caractérise un bon procédé […] c’est qu’il est applicable à tous les chevaux et intégralement transposable à la formation du cavalier." (Philippe Karl).



Encore faut-il connaître les données fondamentales qui définissent la nature du cheval et il n’y a pas d’éducation du cheval sans éducation du cavalier. Ce dernier doit faire "l’effort de se dresser lui-même." (Pierre Pradier) et s’il est un précepte qui doit "régir le comportement de l’homme […] adapté au sujet-cheval : c’est le respect de la personnalité physique et morale. L’homme doit avoir une attitude en harmonie avec cette personnalité."(Jean-Yves Le Guillou).
"Un cavalier doit être un animalier ! Cela implique le fait de savoir se mettre à la place du cheval pour sentir ses pensées, ses réactions, et surtout ce qu'il peut et ne peut pas comprendre." (Jean D'Orgeix).


Dans tout travail du cheval, du tourisme équestre à l’équitation de sport, dans toutes les situations, de la promenade à l’épreuve sportive, n’oubliez donc jamais les vérités suivantes :

"Un cheval pense, ressent les choses, prend des décisions. Traitez-le comme un ami pas comme un esclave. Vous êtes entré dans sa vie, pas le contraire." (Ray Hunt).
"Ce que vous permettez au cheval est ce que vous lui apprenez. Être efficace pour être compris, être compris pour être efficace."(Andy Booth).


 
 


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